Le retour à la maison

Voilà deux semaines à présent que je suis revenue à la maison. J’étais surexcitée les derniers jours à Udine à l’idée de rentrer en France. J’avais hâte de retrouver mon pays, ma maison, ma famille et mes amis surtout que je voyais les autres étudiants Erasmus retourner chez eux petit à petit. Entre les fêtes de départ, les derniers examens, les papiers avant le départ et les valises à préparer j’étais bien occupée et pourtant ma tête était focalisée sur le départ d’Udine au point de m’empêcher de dormir la nuit.

Une fois le dernier examen passé, les derniers papiers signés, j’ai pris le volant pour une dizaine d’heures de route jusqu’à mon Auvergne natale. Je suis arrivée lessivée chez moi et je me suis sentie soulagée d’arriver, comme si j’avais un poids en moins : j’avais réussi. J’avais fais un semestre Erasmus en Italie et j’étais revenue avec plein de souvenirs en tête. Mais je n’ai pas été envahie de bonheur comme je l’avais imaginé. J’étais apaisée de revoir mes proches et même si je n’étais plus en Italie, mon semestre n’étais pas tout à fait terminé. Il fallait encore faire les démarches auprès de la région, d’Erasmus et de la fac, écrire les divers rapports de séjour, raconter cette aventure à tous ceux que je revoyais. J’ai profité de mes quatre jours de vacances entre mon retour en France et le début de mon stage de validation de licence pour défaire mes valises tranquillement tout en me remémorant ce semestre riche en émotion mais je n’ai pas eu le temps de réaliser tout ce qu’il s’était passé avant de me faire de nouveau happer par mes obligations universitaires.

Aujourd’hui quand je fais le bilan de cette expérience, je me dis « Quelle chance ! » Tous les étudiants devraient vivre une telle aventure. Je crois sincèrement que le mélange des cultures est essentiel et qu’il permet d’avoir une meilleure vision et compréhension du monde. Il ouvre les yeux sur un avenir où l’interculturalité est de mise. Il permet aussi de s’épanouir et de mieux se comprendre soi-même. Je me suis rendue compte que chaque nationalité à des stéréotypes sur les autres, des manières de procéder différentes, des systèmes de penser tous différents les uns des autres, et pourtant ça ne nous a pas empêcher de tisser des liens affectifs les uns avec les autres. J’ai fais des choses dont je ne me croyais pas capable et j’étais fière à chaque de tester mes limites et de les repousser. Rien qu’en l’écrivant je retrouve ce sentiment si particulier de se sentir Erasmus, sentiment qui s’estompe malheureusement peu à peu en France. Il y a des réflexes qui restent de l’Italie et entendre tout le monde parler français dans la rue fait encore une drôle de sensation. Evidemment chaque expérience Erasmus se vit de manière différente, mais si vous avez décidé de vous lancer dans l’aventure Erasmus, le seul conseil que je puisse vous donner c’est de vous donner à fond pour en profiter et qu’une attitude optimiste sera la clé d’un séjour apprécié.

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